Dans le monde du marathon masculin, les plus grands coureurs de fond ont une barre en tête, celle mythique des deux heures, que tous rêvent de battre en se glissant en dessous. Dans les autres disciplines, les stars de l’athlétisme cherchent surtout à se mesurer entre elles. Et ces derniers temps, les records tombent les uns après les autres.
Dimanche 25 août, lors de l’étape de Chorzow (Pologne) de la Diamond League, le spécialiste en la matière a une nouvelle fois frappé. En effaçant une barre placée à 6,26 m du sol, Armand Duplantis a ainsi battu pour la dixième fois de sa carrière le record du monde du saut à la perche. Ce titre lui appartient depuis qu’il l’a subtilisé au Français Renaud Lavillenie, en 2020. Depuis, il ne cesse de le faire grandir centimètre par centimètre, et y était encore parvenu aux Jeux olympiques de Paris en remportant le concours après un dernier saut à 6 m 25.
Peu avant le nouveau record de Duplantis, le Norvégien Jakob Ingebrigtsen n’avait pas simplement battu celui du 3 000 m. Il l’avait pulvérisé en tournant à toute vitesse sur la piste polonaise – en bénéficiant de deux « lièvres » et d’une innovation, la « wavelight » (lièvre lumineux) pour imprimer le rythme. Il s’est finalement imposé en 7 min 17 s 55, abaissant de plus de trois secondes la marque précédente détenue depuis 28 ans par le Kényan Daniel Komen (7 min 20 s 67).
A l’arrivée, Jakob Ingebrigtsen est tombé dans les bras d’Armand Duplantis, qui s’y connaît donc lui aussi un peu en matière de records. Aux Jeux olympiques de Paris, le Norvégien de 23 ans avait remporté le titre sur le 5 000 m, mais pas sur le 3 000 m. Pour une raison simple : cette distance n’est pas au programme olympique.
Avec ce record, Jakob Ingebrigtsen donne encore un peu plus d’allure à ses performances estivales, et a en sa possession une nouvelle meilleure marque, lui qui détenait déjà celles du 2 000 m (4 min 43 s 13) et du 1 500 m en salle (3 min 30 s 60). Comme d’autres, il vise le haut de l’affiche à chaque compétition. Avant même les JO, le meeting de Paris du 7 juillet avait ainsi été le théâtre de deux records du monde : celui du saut en hauteur battu par l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh (2 m 10), et celui du 1 500 m, désormais en la possession de la Kényane Faith Kipyegon (3 min 49 s 04).