La FSU-SNUipp appelle ce lundi à une journée de grève dans les écoles maternelles et élémentaires le 10 septembre prochain pour protester contre la généralisation des évaluations dans tous les établissements.
D’autres syndicats ont rejoint ce mouvement.
Vers une rentrée encore plus perturbée que prévu ? Alors que la formation du nouveau gouvernement – et donc de la nomination d’un nouveau ministre de l’Éducation nationale – se fait toujours attendre, une nouvelle incertitude plane sur le grand retour des écoliers. Ainsi, la FSU-SNUipp appelle à la grève le 10 septembre prochain pour s’opposer à la généralisation des évaluations nationales à toutes les écoles maternelles et élémentaires.
« Dès la rentrée, une mobilisation est nécessaire. Une journée de grève est prévue le premier jour de la passation (des évaluations), le 10 septembre », indique le syndicat à l’issue de sa conférence de presse, ce lundi. D’autres syndicats, comme CGT- Éducation ou Sud-Éducation, ont rejoint le mouvement, a appris l’AFP.
Des évaluations « sans effet sur la réussite des élèves » ?
Dans le détail, les opposants appellent les professeurs à ne pas faire passer ces tests. Selon eux, ces derniers sont sources de stress pour les enseignants, les élèves et leurs parents, et contribuent à uniformiser les pratiques et donc à limiter la liberté pédagogique. « On n’a pas besoin de ces évaluations pour connaître le niveau de nos élèves, les enseignants sont en capacité eux-mêmes de travailler ces évaluations », explique Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire (maternelle et élémentaire). Ces évaluations « n’ont pas d’effet sur la réussite des élèves et elles ne concernent pas tous les champs de l’éducation car elles sont très centrées sur le français, les maths, et en lecture, on évalue la fluence et pas la compréhension », ajoute-t-elle.
De son côté, le ministère de l’Éducation nationale indique sur son site Internet que ces « évaluations standardisées des élèves à différents niveaux de leur scolarité » poursuivent deux objectifs précis : « fournir des repères aux enseignants » et affiner les « indicateurs permettant de mesurer, au niveau national, les performances du système éducatif ».
À noter que les syndicalistes prévoient de profiter de cette journée de fronde pour se faire entendre sur la question des conditions de travail. Dans le viseur notamment, les effectifs plus élevés que la moyenne européenne dans les classes, le manque d’attractivité du métier de professeur et la « précarité statutaire et financière des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap, ndlr)« .