À l’Élysée, Emmanuel Macron a continué ses consultations mardi 17 août.
Le chef de l’État a reçu notamment Édouard Philippe et François Bayrou après avoir balayé lundi soir l’hypothèse d’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire.
À quoi joue le président de la République ?
Suivez la couverture complète
Le nouveau gouvernement se fait attendre
43 jours que la France attend le nom d’un Premier ministre. Emmanuel Macron est apparu sur le perron de l’Élysée mardi en fin d’après-midi pour accueillir le Premier ministre… irlandais Simon Harris. Avant son arrivée, Emmanuel Macron a donné quelques nouvelles sur celui ou celle qu’il tente désespérément de nommer à Matignon. « Les travaux continuent. La porte est ouverte et je reçois tous ceux qui veulent bien venir continuer à œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays », a commenté le chef de l’État lors d’une brève déclaration à l’Élysée. « Ceux qui veulent bien venir », sous-entendu, pas le Nouveau Front populaire.
Emmanuel Macron a entamé mardi de nouvelles consultations pour trouver un Premier ministre, cette fois sans le RN ni LFI, après avoir balayé l’option Lucie Castets et ainsi suscité l’ire de la gauche dont une partie appelle à manifester le 7 septembre contre ce qu’elle considère comme un « coup de force ».
« On s’est tout dit avec le président de la République sur la base des premières discussions. Évidemment, je suis à la disposition du Président s’il souhaite avoir des discussions sur la formation du gouvernement, sur les modalités de la cohabitation. Mais on ne va pas y retourner dans les mêmes conditions, ça n’aurait pas de sens », déplore Lucie Castets, la candidate au poste de Première ministre du NFP.
À quoi joue le Président ?
Ses soutiens mettent en avant sa volonté d’installer un gouvernement durable. « Ce n’est pas un jeu. On ne s’amuse pas à défaire et à refaire des gouvernements. On ne s’amuse pas à jouer politiquement en mettant des gens à la tête du pays, qui auraient vocation à tomber le lendemain », analyse le ministre des Affaires étrangères démissionnaire et Secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné.
En coulisses, un ministre avance une autre stratégie. « Round après round, on écrème. On retire ceux qui refusent de travailler avec nous pour voir ce qu’il reste à la fin », nous explique ce membre du gouvernement démissionnaire. « L’idée c’est (de trouver) un Premier ministre qui incarne un changement de politique et un dépassement de la logique des blocs », indique à l’AFP un proche du président, soulignant une « volonté d’aller assez vite ».
Un choix de Premier ministre par élimination donc. Emmanuel Macron a laissé entendre mardi à ses interlocuteurs du jour que la nomination d’un locataire à Matignon pour remplacer Gabriel Attal, le plus long Premier ministre démissionnaire de la Vᵉ République, aurait lieu d’ici au dimanche 1ᵉʳ septembre.