L’avocat d’Oscar Jegou et Hugo Auradou a déposé ce mercredi une demande de non-lieu afin d’obtenir que les joueurs puissent regagner la France.
Au même moment, la femme qui les accuse contre-attaque en publiant des photos attestant des violences qu’elle aurait subies.
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Le 20H
Oscar Jegou et Hugo Auradou ont atterri ce mardi soir à Buenos Aires. Pour la première fois depuis début juillet, les deux joueurs, inculpés de viol aggravé, ont eu l’autorisation de quitter la ville de Mendoza avec leur passeport, mais ils n’ont toujours pas le droit de quitter l’Argentine. Leur avocat a déposé une demande de non-lieu afin que les deux rugbymen soient blanchis. « Dès que le non-lieu sera prononcé, je les accompagnerai à l’aéroport immédiatement parce qu’ils ne peuvent pas subir ça plus longtemps », indique maître Rafael Cuneo, dans la vidéo ci-dessus.
Son avocate a dit qu’elle avait été étranglée, asphyxiée. Regardez les photos, il n’y a aucune marque sur son cou.
Son avocate a dit qu’elle avait été étranglée, asphyxiée. Regardez les photos, il n’y a aucune marque sur son cou.
Maître Rafael Cuneo, l’avocat d’Oscar Jegou et Hugo Auradou
Les procureurs soulèvent des incohérences dans le récit de la plaignante, notamment sur l’absence de consentement. Des images de vidéosurveillance la montre en effet en train d’embrasser Hugo dans l’ascenseur de l’hôtel le soir des faits. Alors, pour la première fois, et pour soutenir son récit, la plaignante a partagé avec la presse des photos d’elle où on la voit couverte d’ecchymoses causées lors du viol qu’elle dit avoir subi par Oscar Jegou et Hugo Auradou. Mais pour leur avocat, elles sont dues à sa maladie de von Willebrand qui provoque facilement des hématomes.
« Son avocate a dit qu’elle avait été étranglée, asphyxiée. Regardez les photos, il n’y a aucune marque sur son cou », plaide maître Rafael Cuneo. La plaignante a fait une tentative de suicide vendredi 23 août. Elle a écrit une lettre au juge pour exprimer sa détresse. « Parce que je crois en la justice, j’ai osé dénoncer, mais aujourd’hui, je souffre d’une pression psychologique que je n’aurais jamais imaginé, ils m’ont ôté la volonté de vivre », affirme-t-elle dans ce courrier.
L’avocate de la plaignante a informé TF1 que sa cliente hospitalisée ne pourra pas se présenter à son audition ce vendredi, c’est la troisième qu’elle rate. Les juges argentins ont la possibilité de se prononcer malgré tout sur la demande de non-lieu. Si la décision est favorable aux joueurs, ils seront libres de repartir en France.