L’armée américaine a mené avec l’armée irakienne un raid contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) dans l’ouest de l’Irak et tué quinze de ses combattants, a annoncé, vendredi 30 août, le commandement central des Etats-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué sur X.
« Ce groupe de l’EI était doté de nombreuses armes, grenades et ceintures explosives. Il n’y a aucune indication qu’il y a eu des victimes civiles », ajoute le Centcom.
L’opération, menée jeudi matin mais rendue publique vendredi soir, « ciblait des responsables de l’EI afin de désorganiser et saper la capacité de l’EI à préparer, organiser et mener des attaques contre des civils en Irak ainsi qu’à l’encontre de citoyens américains, d’alliés et de partenaires dans la région et au-delà », précise le commandement central américain.
Le Centcom affirme que l’armée irakienne « continue d’explorer le lieu du raid », sans donner davantage de détail sur l’opération. L’EI « reste une menace pour la région, nos alliés ainsi que pour notre territoire national », ajoute le Centcom.
Sept soldats américains ont été blessés lors de ce raid, a rapporté le Centcom à l’Agence France-Presse dans la nuit de vendredi à samedi. Ils sont « dans un état stable », a communiqué un responsable.
Des attaques sporadiques de cellules djihadistes
Les Etats-Unis déploient environ 2 500 militaires en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de la coalition internationale créée pour combattre le groupe Etat islamique. Après sa montée en puissance fulgurante, en 2014, et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l’EI a vu son « califat » autoproclamé s’écrouler sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays.
Si les autorités irakiennes ont proclamé leur « victoire » contre l’EI à la fin de 2017, des cellules djihadistes continuent d’attaquer sporadiquement des soldats et des policiers, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.
L’Irak a annoncé le 15 août le report de la fin de la mission sur son territoire de la coalition internationale antidjihadistes emmenée par Washington, justifiant ce retard par les « derniers développements » dans un contexte régional explosif.