La pratique d’une activité sportive d’intensité faible à modérée est recommandée après un événement cardiaque.
Les sports d’endurance sont les plus adaptés pour améliorer les fonctions du cœur.
Un avis médical est indispensable avant la reprise du sport.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
La pratique régulière d’une activité physique est largement recommandée à l’ensemble de la population par les organismes de santé publique, et ce, quel que soit l’âge. Mais qu’en est-il des personnes ayant subi un événement cardiaque ou vivant avec un problème chronique ? Doivent-ils, eux aussi, s’adonner à un sport ? On fait le point sur les recommandations.
Pourquoi faut-il pratiquer une activité physique après un problème cardiaque ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les personnes ayant vécu un événement cardiaque ne sont pas interdites de sport. Et ce, qu’il s’agisse d’un problème soudain ou chronique. En effet, « la plupart des personnes atteintes d’une maladie cardiaque ou ayant été victimes d’un accident peuvent pratiquer un sport d’intensité faible à modérée », indique la Fédération française de cardiologie. Cela est même « fortement recommandé ».
Et pour cause, l’activité physique contribue à rendre le cœur plus performant, à le protéger plus longtemps et peut aussi prévenir la survenue d’un nouvel accident cardiaque. Des études ont montré que la pratique régulière d’un sport permet de diminuer la tension artérielle et ainsi de réduire le risque d’hypertension et d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Longtemps déconseillée aux personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque chronique (ICC), la pratique d’une activité physique régulière leur est aujourd’hui largement recommandée également. Et pour cause, il a été prouvé qu’elle « améliore l’évolution d’une ICC stable », explique la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle favorise un meilleur débit cardiaque maximal et permet au patient d’avoir, in fine, des capacités cardio-respiratoires plus performantes.
Les sports conseillés après un problème cardiaque
Les sports d’endurance sont particulièrement conseillés après un événement cardiaque, ou dans le cas d’une maladie chronique. Ils permettent en effet d’améliorer, de façon progressive, le système cardiaque, pointe la Fédération française de cardiologie. La marche, la course à pied, la natation et le cyclisme sont ainsi recommandés. Le patient doit toutefois garder en tête que l’intensité de cette activité physique doit rester faible à modérée. Les médecins préconisent de ne pas dépasser vingt à trente minutes de sport par jour et de réitérer cette pratique au maximum trois fois par semaine. Les séances doivent néanmoins être adaptées « selon les capacités et les souhaits du patient », rappelle la HAS.
Le renforcement musculaire est par ailleurs conseillé aux personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque chronique. Cette pratique doit néanmoins être encadrée par un professionnel et le patient doit se contenter de charges peu élevées, au moins au début. Les exercices doivent être dynamiques et il est indispensable que la personne veille à ne pas bloquer sa respiration lors de l’entraînement. Là encore, il est important de prendre en compte le ressenti du patient et d’adapter l’intensité de la pratique à son état de santé général.
Une limite à ne pas dépasser
Si la pratique d’une activité physique est recommandée après un problème cardiaque, certaines règles sont tout de même à respecter. Les sports considérés comme trop intenses, violents ou à risque traumatique sont fortement déconseillés. Parmi eux : le football, le rugby, le tennis, la boxe, les arts martiaux, le volley, le badminton ou encore l’escalade et la plongée. Ils ne sont en effet pas adaptés aux besoins et aux capacités des personnes ayant un problème cardiaque.
De même, il est important de ne pas s’adonner à une pratique sportive trop intense, et ce quel que soit le sport. La notion d’activité à intensité “faible à modéré”, inscrite par la Fédération française de cardiologie, est à prendre sérieusement en considération.
Il existe par ailleurs certains cas pour lesquels la pratique d’un sport peut s’avérer dangereuse. Cela est valable notamment chez une personne ayant une faible capacité d’effort ou une dysfonction myocardique sévère. C’est pourquoi il est primordial de consulter un cardiologue ou un professionnel de santé avant de reprendre la pratique d’une activité physique. Il demandera généralement au patient de réaliser un test d’effort et un électrocardiogramme, pour valider ou non la reprise du sport. Il pourra aussi l’orienter vers les entraînements les plus adaptés, selon sa pathologie et ses capacités physiques.