S’agissant du projet de budget 2025, son élaboration doit respecter un calendrier et un protocole stricts, comprenant deux consultations, qui nécessitent au total environ quinze jours. Avant de présenter le texte au Parlement, Matignon doit en effet recueillir les avis des experts du Haut Conseil des finances publiques et des juristes du Conseil d’Etat.
Concernant la constitution du gouvernement, il est de coutume que le premier ministre organise des consultations avec les partis politiques représentés au Parlement. La semaine dernière, Michel Barnier a ainsi rencontré, en premier lieu, les trois formations du camp présidentiel (Renaissance, MoDem et Horizons), avant de dialoguer avec Les Républicains (sa formation politique), qui ont donné leur accord à une participation au futur gouvernement.
Gabriel Attal, Jean Castex, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Elisabeth Borne et Yaël Braun-Pivet constituent autant d’interlocuteurs et d’interlocutrices de ces consultations. Ces consultations sont clairement tournées vers les élus du centre et la droite : Horizons, MoDem, Ensemble pour la République, Les Républicains et ceux du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT).
A gauche, les socialistes ont refusé de rencontrer le locataire de Matignon avant sa déclaration de politique générale. Les Ecologistes souhaitent discuter avec Michel Barnier après l’annonce de son gouvernement et avant sa déclaration de politique générale. Le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard, a assuré, mardi, que sa formation n’avait pas reçu d’invitation et a laissé entendre que, de toute façon, elle n’irait pas rencontrer le premier ministre.
Finalement, seuls les communistes ont annoncé rencontrer Michel Barnier. Mais Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, s’est dit « sans illusion » quant au nouveau chef du gouvernement, « qui a cinquante ans de vie politique et n’a jamais rien fait de social dans notre pays ». Les représentants communistes seront reçus mardi.