Depuis six jours, une grève dans la centrale électrique principale de Guadeloupe a lieu.
Cette grève a pour conséquence des coupures d’électricité ayant des conséquences sur le quotidien des habitants.
Jeudi soir, 13.400 foyers restaient privés d’électricité, selon EDF.
Les négociations ont repris jeudi après-midi en Guadeloupe entre la branche énergie de la CGTG et la direction d’EDF Production électrique insulaire (PEI), a indiqué le syndicat, à l’origine d’une grève dans la principale centrale de l’archipel qui entraîne d’importantes coupures d’électricité. En conséquence, les agents en grève ont décidé de la remise en service « de plusieurs moteurs de la centrale », a précisé la CGT Guadeloupe dans un communiqué, alors que jeudi soir, 13.400 foyers restaient privés d’électricité, selon EDF.
Depuis dimanche 15 septembre, la Guadeloupe subit des coupures d’électricités à la suite d’une grève dans la principale centrale de l’archipel. Au pic de l’évènement, le mercredi 18 septembre, environ 115.000 foyers sur les 220.000 clients étaient privés d’électricité en raison de l’arrêt total de la centrale de Pointe Jarry. Sur les réseaux sociaux, les voix s’élèvent contre ces coupures à répétition. Parmi elle, la sénatrice de Guadeloupe, Solanges Nadille partage un communiqué sur X dans lequel elle indique déplorer que les guadeloupéens les plus modestes soient « pénalisés dans leur quotidien que ce soit sur la réfrigération des aliments, l’éclairage, ou encore l’utilisation d’appareils médicaux« .
Des conséquences aussi sur les hôpitaux et les écoles
Pour se faire entendre, des usagers ont lancé une pétition en ligne intitulée « Stop aux coupures d’électriques causées par la grève EDF en Guadeloupe » qui a récolté plus de 4300 signatures. Ils y évoquent les conséquences sur les foyers, hôpitaux, centres de santé, écoles, mais aussi sur les pertes de matériel électriques et de productivité.
« Quid des restaurateurs qui ne peuvent pas avoir de marchandises dans leurs frigos […] parce qu’après quelques heures de grève, la nourriture n’est plus aux normes. Quid des coiffeurs qui ne peuvent plus sécher les cheveux de leurs clients, quid de ces mécaniciens et soudeurs qui ne peuvent pas travailler. Quid du particulier qui ne peut pas être dialysé, car il y a une coupure d’électricité qui dure pendant des heures chez lui« , s’interroge Victor Venutolo, président des confédérations des PME (CPME 971) sur Canal 10, une chaine de télévision diffusée en Guadeloupe.
Un impact sur le réseau d’eau courante
Autre conséquence de ces coupures électriques : les interruptions sur le réseau d’eau. « De nombreux ouvrages de production et de distribution d’eau potable sont à l’arrêt (usines, surpresseurs, automates…), impactés par un défaut d’alimentation électrique. Par conséquent, des manques d’eau sont constatés sur l’ensemble des réseaux d’eau potable du territoire« , explique dans un communiqué le Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG).
Le 19 septembre, les négociations ont repris entre la branche énergie de la CGTG et la direction d’EDF Production électrique insulaire, d’après le syndicat. La situation est toujours critique malgré la remise en service de plusieurs moteurs de la centrale. 93% de la population de l’archipel était alimenté en électricité selon EDF Archipel Guadeloupe. 13.400 foyers restent donc privés de courant.
Sur sa page Facebook, EDF Archipel Guadeloupe, qui informe sur l’avancée des coupures, conseille de limiter l’utilisation de la climatisation et de tout autre appareil électrique et de débrancher les appareils non utilisés.
Quant à ceux qui n’ont pas d’électricité, l’entreprise indique qu’il est préférable de conserver les réfrigérateurs fermés pour ralentir la perte des denrées et mettre les téléphones portables en mode économie d’énergie tout en limitant son utilisation.