Au Proche-Orient, Israël continue de mener une campagne de raids intenses contre le Hezbollah libanais dans la banlieue sud de Beyrouth.
Résultat, les habitants continuent de fuir par dizaines de milliers.
Les envoyés spéciaux de TF1 ont pu prendre la route que la plupart empruntent pour partir, sans savoir où ils vont.
Suivez la couverture complète
Moyen-Orient : la peur d’un conflit généralisé
Le long de la route pour sortir de Beyrouth, on ne trouve désormais que des immeubles éventrés de part et d’autre. Les envoyés spéciaux du 20H se rendent vers Tyr, dans le sud du pays. « Cette portion de route est très risquée. Nous sommes en train de traverser la banlieue sud de Beyrouth et ici, il y a des frappes tout autour quasiment tous les jours », explique Charline Hurel, l’envoyée spéciale de TF1, dans le reportage ci-dessus.
C’est trop dangereux, Israël prend par surprise. Tu ne sais pas quand ça va te tomber dessus !
C’est trop dangereux, Israël prend par surprise. Tu ne sais pas quand ça va te tomber dessus !
Feryal, une habitante
Sur le trajet, des messages d’alerte assurent qu’il y a des risques élevés de bombardements sur la route. « Ce qu’on a reçu est très clair qu’ils vont taper ces endroits-là. Pourquoi prendre un risque ? Il faut absolument pas qu’on passe et qu’on aille vers Tyr », prévient le fixeur. Direction donc Saïda, la dernière ville à ne pas avoir reçu l’ordre d’évacuer. Dans un restaurant, les images de bombardements défilent en direct sur le téléviseur. Feryal, une habitante, a fait demi-tour. Elle était en route pour retourner chez elle, dans le sud. « C’est trop dangereux, Israël prend par surprise. Tu ne sais pas quand ça va te tomber dessus », raconte-t-elle.
Dans les rues, c’est le ballet des ambulances. En trois jours, 40 secouristes et pompiers ont été tués par des bombardements. Une équipe revient tout juste. « On était à Tyr. On a été chercher un blessé. Là, une autre ambulance va l’amener à Beyrouth », témoigne le chauffeur. À la question, est-il possible d’aller à Tyr ? C’est le même mot d’ordre : « Surtout pas aujourd’hui parce qu’il y a beaucoup de frappes ».
Muhammad, lui, évacue les habitants du sud. Mais depuis deux heures, il est à l’arrêt. « Ils ne vont pas me frapper, moi, ils ne vont pas me viser. Je suis un civil. Le plus dangereux, c’est s’ils frappent à côté de la route, alors ça peut toucher ma voiture », affirme-t-il. Sur le chemin retour, les scènes d’exode se répètent. Au loin, encore un nuage de fumée. Trois nouvelles frappes israéliennes ont touché ce jeudi la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah libanais.