La nuit de mardi à mercredi 16 octobre « a été agitée » en Martinique, théâtre d’une mobilisation contre la vie chère, « avec de nouveaux incendies de véhicules », a annoncé la préfecture dans un communiqué, alors que les autorités faisaient état d’un retour au calme ces derniers jours.
Quinze véhicules ont été incendiés « dans deux parcs automobiles au Lamentin et à Ducos », deux communes situées dans la périphérie de Fort-de-France. Toujours à Ducos, « un départ de feu dans un hangar de fruits a été rapidement circonscrit », selon la préfecture.
Après ce regain de tensions, « les équipes de nettoyage sont pleinement mobilisées pour rétablir la sécurité sur les voies de circulation », poursuit-elle, soulignant que « tous les points de blocage ont été levés ».
Depuis le début du mois de septembre, l’île antillaise, qui compte 350 000 habitants, est en proie à une mobilisation sociale qui a dégénéré en violences urbaines contre le prix des produits alimentaires, 40 % plus chers que dans l’Hexagone.
Septième table ronde
Après un premier couvre-feu partiel du 18 au 26 septembre, le préfet a décrété jeudi une nouvelle interdiction de déplacement nocturne, qui a été prolongée lundi jusqu’au 21 octobre.
Une septième table ronde entre l’Etat et les acteurs locaux (militants, grande distribution, élus), initialement prévue mardi, s’est ouverte mercredi pour discuter du coût de la vie sur l’île.
« Sur 28 points, nous avons avancé sur 26. Il reste deux points cruciaux à aborder : le différentiel [de prix de l’alimentaire entre la Martinique et la France hexagonale] et le périmètre du nombre de produits » concernés, a annoncé le président du conseil exécutif de la Martinique, Serge Letchimy, en ouverture de la réunion. L’élu a versé aux débats une « nouvelle proposition » qui permet, selon lui, « pour un panier de produits dont le différentiel de prix moyen avec l’Hexagone est de 40 %, de ramener le différentiel à 12 % ».