Merci pour votre question. Israël entretient des rapports exécrables avec l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, ces relations se sont encore détériorées, alors que le gouvernement israélien a accusé, en janvier, douze des employés de l’UNRWA d’avoir pris part aux massacres conduits par le Hamas. Le directeur de l’agence, Philippe Lazzarini, n’avait toutefois reçu aucun rapport officiel des autorités israéliennes détaillant la nature des actes présumés des employés incriminés. Une enquête a été lancée par l’ONU.
D’autres allégations israéliennes ont également été portées, alimentant la thèse d’une collusion entre le Hamas et l’UNRWA. L’agence a notamment été accusée d’avoir eu connaissance de l’existence d’un tunnel du Hamas construit sous son bureau central à Gaza. M. Lazzarini a démenti.
Entre Israël et l’UNRWA, les relations sont, de longue date, houleuses. L’agence est vue comme trop locale – 99 % de son personnel, qui compte 30 000 membres, dont 13 000 à Gaza, est palestinien – et trop militante. Elle est accusée de maintenir les bénéficiaires de ses services dans leur identité de réfugié, d’entretenir le souvenir de la Nakba (la tragédie fondatrice de 1948, lorsque 700 000 Palestiniens ont été chassés de leur terre par l’Etat naissant d’Israël), et de faire obstacle, ce faisant, à la paix. Cela n’a pas empêché l’armée israélienne de défendre, longtemps, son rôle de stabilisateur social dans les territoires palestiniens, du fait des services (éducation, santé…) qu’elle prodigue.