Homme d’affaires respecté aux États-Unis, Warren Buffett vient d’annoncer sa volonté de quitter la tête de son groupe à la fin de l’année.
Le patron dirige depuis plus de 50 ans le conglomérat Berkshire Hathaway, qui regroupe de nombreuses entreprises.
Un nouveau directeur général, Greg Abel, va prendre le relais.
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Une petite révolution dans le monde des affaires outre-Atlantique. Le milliardaire Warren Buffett a annoncé ce samedi 3 mai qu’il quitterait ses fonctions à la tête du conglomérat Berkshire Hathaway à la fin de l’année. « Le moment est venu pour Greg de devenir directeur général de l’entreprise à la fin de l’année« , a-t-il dit, lors de l’assemblée générale du groupe, en référence à la prochaine nomination de Greg Abel, désigné en 2021 comme le successeur du patron. Ce dernier est aujourd’hui le vice-président du groupe.
Un conglomérat qui vaut plus de 1000 milliards de dollars
À 94 ans, Warren Buffett est un investisseur respecté aux États-Unis. Le groupe Berkshire Hathaway vaut aujourd’hui plus de 1000 milliards de dollars et possède de nombreuses entreprises, comme l’assureur Geico, la compagnie ferroviaire Burlington Northern Santa Fe (BNSF), la marque de prêt-à-porter Fruit of the Loom ou les piles Duracell. Il possède également de nombreuses participations dans plusieurs mastodontes américains, comme Coca-Cola, Apple, American Express, Chevron ou Domino’s Pizza. L’ex-bras droit et principal associé de Warren Buffett, Charlie Munger, était décédé en 2023 à l’âge de 99 ans.
Les velléités de départ du magnat devraient être de nouveau évoquées lors d’un conseil d’administration, dimanche, à Omaha (Nebraska), où se situe le siège du groupe. Les membres qui lui composent pourront à cette occasion « poser des questions » sur cette annonce à Warren Buffett, a-t-il assuré, se disant confiant sur le fait que ceux-ci « seront unanimes en faveur de cette décision« . Néanmoins, l’investisseur ne compte pas tout à fait se détacher de la holding, qui emploie plus de 390.000 personnes dans le monde. Sans préciser son rôle précis, il a indiqué qu’il « resterait dans les parages » et « pourrait être utile dans quelques cas« .
Ayant longtemps lui-même assumé sa proximité avec le parti démocrate, Warren Buffett avait appelé en 2016 à voter pour Hillary Clinton plutôt que Donald Trump. Mais il était plutôt resté à distance de la politique ces dernières années. Ce samedi, il a malgré tout profité de son intervention pour tacler le président américain et sa guerre des droits de douane. « Le commerce ne doit pas être une arme« , a-t-il lancé face aux actionnaires de son groupe. En février, ce dernier avait déjà piqué le républicain en affirmant que les surtaxes « constituent une taxe sur les marchandises » et que « ce n’est pas la petite souris qui les paie« .