Myriam (il s’agit d’un prénom d’emprunt), la quarantaine, a reçu la première visite du dispositif d’aide, de maintien et d’insertion dans le logement (Damil) en mars, à son domicile. « J’étais contre les psys, mais Nicolas [Nieuviarts, alors psychologue au Damil] a réussi à m’apprivoiser et à déverrouiller des choses. Depuis, l’équipe m’a aidée à me réapproprier ma maison, ma tête, mon cœur et mon corps, même s’il manque encore quelques pièces », explique-t-elle.
Quand elle nous accueille dans sa petite maison mitoyenne, à Amiens, le 13 octobre, elle s’excuse du bazar accumulé sous la table de la pièce de vie, qui est aussi sa chambre : « J’ai pas mal morflé côté santé ces dernières années, et je ne peux pas me mettre à quatre pattes pour ramasser. » L’état de sa maison est « en amélioration », estime-t-elle. Morgane, l’assistante sociale du Damil (les membres de l’équipe ont souhaité être cités par leur prénom) acquiesce, se souvenant qu’« au début, on ne pouvait pas circuler ».
Myriam a apprécié que l’équipe lui prête main-forte, « ne [la] juge pas » et lui lance « de petits défis » : « Cela m’a aidée à avancer petit à petit, dans l’humour et l’écoute. » En septembre, ses deux enfants sont entrés à l’internat, où ils se plaisent, ce qui lui a permis d’alléger son quotidien et de « tout débarrasser » chez elle.
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