Indiens, Chinois, Américains, les touristes sont encore très nombreux en ce début du mois de septembre dans le quartier des musées d’Amsterdam. Dave et Jill sont venus de Philadelphie (Pennsylvanie) pour visiter le Rijksmuseum et « surtout » le Musée Van Gogh, qui avait tellement ému les parents de cet ingénieur il y a une dizaine d’années. « Je n’ai pas de mots », souffle sa compagne à chaque œuvre qu’elle découvre. Et elle interroge : « Ils vont vraiment fermer ça ? Ce n’est pas possible… »
Le couple a, dit-il, hâté sa visite aux Pays-Bas après avoir lu, mercredi 27 août, un article du New York Times évoquant le « combat » entre le musée à l’Etat néerlandais qui menacerait sa survie. Les deux Américains jugent, comme beaucoup de Néerlandais, inimaginable que l’on puisse envisager la fermeture de ce lieu visité, depuis son ouverture, en 1973, par 57 millions de personnes, dont 1,8 million en 2024. « L’avenir du musée est en péril », affirme pourtant l’institution sur son site Internet. Et sa directrice, Emilie Gordenker, parle d’« un danger pour les œuvres et pour les visiteurs ». Elle estime que, faute d’investissements suffisants, le bâtiment conçu par l’architecte néerlandais Gerrit Rietveld (1888-1964) et agrandi par son confrère japonais Kisho Kurokawa (1934-2007) ne pourra bientôt plus être accessible.
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