Où sommes-nous ? Dans la maison isolée d’une vieille dame ? Le parloir d’une prison ? Une cour d’assises ? Une école ? Dans tous ces lieux à la fois, réunis sur la scène du Serment d’Europe, nouvelle création du metteur en scène et dramaturge libano-canadien Wajdi Mouawad, présentée au Théâtre d’Epidaure, à l’est du Péloponnèse, les 1er et 2 août.
Cet amphithéâtre, construit au IVe siècle avant notre ère, accueillait les Asclépiéia, représentations rituelles de tragédies en l’honneur du dieu de la médecine Asclépios, à qui tout le sanctuaire était dédié. C’est là que, depuis soixante-dix ans, se tient le Festival de théâtre d’Epidaure et d’Athènes, où, pendant deux mois, se mêlent créations contemporaines et mises en scène de textes antiques. Depuis quelques années, des dramaturges contemporains (Ivo van Hove, Tiago Rodrigues…) sont invités à s’inspirer des figures mythologiques.
Ce vendredi 1er août en début de soirée, le public trépigne avant que ne commence la nouvelle pièce de Wajdi Mouawad, 56 ans, l’un des noms les plus emblématiques du théâtre européen actuel, notamment grâce à son travail au sein du Théâtre de la Colline (Paris 20e), qu’il dirige depuis 2016 et quittera en mars 2026. L’effervescence est d’autant plus forte que, parmi les sept acteurs à l’affiche, se trouve Juliette Binoche.
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