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Les interrogations sur l’incroyable accident impliquant, fin mars, un bateau et un pont à Baltimore (Etats-Unis), vont peut-être se dissiper. Dans un rapport préliminaire publié mardi 14 mai, l’agence américaine de sécurité des transports (NTSB) affirme que le porte-conteneurs à l’origine de l’effondrement de l’ouvrage a subi des pannes électriques avant l’impact.
Le Dali, battant pavillon singapourien, aurait connu une première avarie environ dix heures avant l’accident, au cours d’opérations de maintenance menées dans le port de Baltimore. Puis une autre panne de courant a fait perdre la direction et la propulsion du bateau, cette fois-ci avant l’impact.
« La NTSB enquête sur la configuration électrique après [cette] première avarie dans le port et ses conséquences éventuelles sur les événements survenus au moment de l’accident », dit le rapport.
Le 26 mars, le pont Francis-Scott-Key s’était effondré en quelques secondes comme un château de cartes après avoir été percuté par le Dali. L’équipage du porte-conteneurs, qui quittait le port de Baltimore, sur la côte est des Etats-Unis, à destination du Sri Lanka, avait réussi à lancer un appel à l’aide aux autorités juste avant le drame, ce qui leur avait permis de couper une partie du trafic routier sur l’ouvrage. Six ouvriers qui effectuaient des travaux de réparation sur le pont, tous des immigrés latino-américains, avaient été tués. Le dernier corps n’a été retrouvé que la semaine passée.
Le porte-conteneurs désencastré
D’après le rapport, l’équipage avait été soumis à de multiples tests de dépistage de drogues et d’alcool avant et après la catastrophe, et tous se sont révélés négatifs. Les autorités ont détruit à l’explosif lundi un morceau de l’ouvrage afin de dégager le porte-conteneurs encastré.
Le pont était un axe autoroutier important pour le nord-est des Etats-Unis, reliant la capitale, Washington, et New York. Le transport maritime dans l’un des ports les plus actifs du pays avait été bloqué.
« Nous allons remuer ciel et terre pour reconstruire ce pont aussi rapidement que possible », avait déclaré Joe Biden lors d’une visite sur place début avril. En attendant, un couloir temporaire de navigation a été ouvert, notamment pour permettre le passage de navires effectuant les opérations de déblaiement.