Une coalition de trente Etats, venue du Sud global, mais aussi du continent européen, s’est réunie mardi 15 et mercredi 16 juillet, à Bogota, à l’initiative de la Colombie et de l’Afrique du Sud, pour passer des mots aux actes sur le dossier de Gaza, et mettre un terme à l’impunité dont bénéficie Israël sur la scène internationale. La déclaration finale, endossée par 12 des 30 participants, appelle à prendre des mesures diplomatiques, juridiques et économiques contre l’Etat hébreu pour « rompre les liens de complicité avec [sa] campagne de dévastation » en Palestine.
La conférence a réuni plusieurs poids lourds de la scène internationale, comme la Chine, le Brésil, la Turquie et l’Indonésie. Les pays présents répondaient à l’appel du Groupe de La Haye, collectif formé il y a six mois pour « défendre les principes de justice » de la Charte des Nations unies, à l’heure où la bande de Gaza, théâtre de massacres quasi ininterrompus depuis vingt et un mois, est vue comme le cimetière du droit international. Alors que les bombardements israéliens ont causé au moins 58 000 morts dans l’enclave palestinienne, les Etats représentés à Bogota ont appelé à un cessez-le-feu immédiat. Mais, au-delà des déplorations, ils ont aussi annoncé des sanctions.
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