Dans les travées de l’Awacs, cet énorme avion de commandement et de contrôle que la France met régulièrement à contribution pour la surveillance du flanc est de l’Europe, les regards sont concentrés, ce lundi 29 septembre, face aux écrans bardés d’une myriade de points lumineux. A l’intérieur de l’appareil, à bord duquel Le Monde a pu exceptionnellement embarquer, aucun hublot ne permet d’apercevoir l’extérieur. Les oreilles des opérateurs, elles, sont rivées sur les huit conversations simultanées, diffusées en continu dans une phraséologie bourrée de noms de code et d’acronymes.
En pratique, il ne s’agit, ce jour-là, que d’un simple exercice au-dessus de la France et de la côte Atlantique, pour la quinzaine d’opérateurs ultra-spécialisés de l’Awacs. Mais celui-ci, baptisé Volfa, est le plus grand, chaque année, de l’armée de l’air et de l’espace. « On est très regardés », a prévenu, aux aurores, le lieutenant-colonel Cédric, commandant de l’escadre, chargé de diriger l’entraînement, en référence aux pays « compétiteurs » de la France – Russie en tête – qui déploient souvent des moyens d’observer les manœuvres militaires françaises.
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