A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Stéphane Séjourné a libéré son siège de député, qui suscite pas mal de convoitises. Pas moins de quatre candidats de la droite et du bloc central participent à une législative partielle (les 2 et 9 février) à la suite de la démission de M. Séjourné, fin 2024. Cette profusion de déclarations est la conséquence du départ de l’éphémère élu Renaissance vers la Commission européenne, mise en branle depuis le 16 septembre 2024 et le choix de l’Elysée de pousser sa candidature pour remplacer Thierry Breton. La 9e circonscription des Hauts-de-Seine est donc devenue le théâtre d’une bataille d’appareil, sur cette terre de droite compatible avec le macronisme. Chacun y revendique sa légitimité, accuse l’autre de pousser à la division, mais tous tombent au moins d’accord sur un point : « Les Boulonnais n’y comprennent rien. »
Ainsi, Elisabeth de Maistre a été investie par Les Républicains (LR) et mène sa campagne avec le soutien appuyé du maire LR de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, dont elle est l’adjointe à la famille et à la petite enfance. Plus étonnant, deux autres adjoints sont également en lice : Antoine de Jerphanion (Horizons) et Philippe Tellini (LR-Nouvelle Energie). « Pour des questions municipales, vous avez trois nuances de droite », dénonce Laurianne Rossi, candidate Renaissance. Ancienne députée de la 11e circonscription des Hauts-de-Seine entre 2017 et 2022, Mme Rossi a déjà reçu le soutien et la visite de son chef de parti, Gabriel Attal, venu en voisin, puisqu’une partie de sa propre circonscription est située à Boulogne-Billancourt.
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