Chaque fois que la question lui était posée, Claude Perdriel ne montrait aucune hésitation : en acquérant Challenges, Bernard Arnault s’appropriait aussi la charte éditoriale du magazine. « Elle est intangible », assurait-il encore au Monde au mois de juin. Mais que valent les promesses du vendeur, sur le point de céder les 60 % qui lui restaient au capital des éditions Croque Futur (où loge l’hebdomadaire, ainsi que Sciences et Avenir et La Recherche), quand l’acheteur prend possession de son bien ?
Dès le « premier jour post-rachat », soit au début de janvier 2026, ce texte sera remis sur le métier, a prévenu, lundi 27 octobre, lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, Nicolas Beytout, venu au titre de conseiller de Bernard Arnault pour ses activités médias (Nicolas Beytout lui a cédé L’Opinion et L’Agefi début juillet). Pour commencer, la charte ne devra plus faire mention de l’adhésion du titre, qui « se définit comme (…) économique et politique non partisan et indépendant », à « l’économie sociale de marché », comme l’a révélé, mardi 28 octobre, le média en ligne La Lettre. « La raison avancée par Nicolas Beytout est que le journal devrait davantage défendre “l’économie libérale” et le “monde de l’entreprise” », dénonce un communiqué du CSE et de la Société des journalistes (SDJ) publié mercredi 29 octobre après-midi.
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