La concordance des horloges ne trompe pas. Lundi 20 janvier, le 55ᵉ Forum économique mondial (WEF, pour World Economic Forum) de Davos s’ouvre au moment même où Donald Trump doit prêter serment à la Maison Blanche (18 heures à Paris). Jusqu’à vendredi, près de soixante chefs d’Etat et de gouvernement, 900 patrons de multinationales ou licornes, des responsables d’organisations internationales (Fonds monétaire international, Organisation mondiale du commerce…), universitaires, membres d’ONG ou encore syndicalistes vont converger vers les montagnes suisses. Mais il ne sera question que de l’absent.
Son intervention en visioconférence, jeudi en fin de journée, promet d’être le grand moment du rassemblement. Eclipsant le discours, mardi, d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne programmée en invitée vedette, suivie par Ding Xuexiang, le vice-premier ministre chinois. Ou encore la prise de parole d’Olaf Scholz, le chancelier allemand, attendu sur scène, tout comme Friedrich Merz, le favori des sondages pour lui succéder.
Un nouvel ordre mondial est en marche mais pour savoir lequel, le gratin de la planète politico-économique attend de connaître les mesures du nouvel occupant du bureau Ovale, la version 2025 des « Trumponomics » qui promettent de faire la part belle aux droits de douane et à la lutte contre l’immigration. Et rien ne doit lui faire plus plaisir : même s’il s’est rendu deux fois dans la station des Grisons lors de son précédent mandat, en 2018 et en 2020, le républicain n’a jamais caché son mépris pour le forum, où des élites progressistes débattent d’inégalités sociales, de pollution des océans ou de démocratie menacée par les algorithmes.
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