« C’est une première victoire. Une belle moitié de chemin parcourue. » Six ans après avoir déposé au nom de son Association de défense et protection du littoral du golfe de Fos (ADPLGF) une plainte contre l’aciériste ArcelorMittal, Daniel Moutet savoure. L’industriel et deux des dirigeants successifs de son site provençal, ArcelorMittal Méditerranée, ont été mis en examen par le pôle santé publique du tribunal de Marseille pour mise en danger de la vie d’autrui, faux et usage de faux, et atteintes à l’environnement.
Révélées par Mediapart lundi 24 mai, et confirmées au Monde par le parquet de Marseille, ces mises en examen – assorties d’une caution de 250 000 euros et d’une garantie bancaire de 1,75 million d’euros pour l’entreprise – interviennent après une longue instruction. « Je commençais à désespérer un peu, mais la justice a pris le temps qu’il fallait pour démontrer la récurrence des violations de la réglementation et la gravité des conséquences des rejets polluants sur la santé humaine », poursuit Daniel Moutet, habitant de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui a réuni autour de sa démarche six associations de défense de l’environnement, 250 riverains et des syndicats du géant de l’acier.
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