La manifestation est partie spontanément d’un centre abritant des déplacés, mardi 25 mars, dans l’après-midi, à Beit Lahya, dans le nord de Gaza, une zone menacée par un énième ordre d’évacuation de l’armée israélienne. « Le sang de nos enfants n’est pas sans valeur », pouvait-on lire sur certaines pancartes, dont les photos ont circulé sur les réseaux sociaux. Deux jours auparavant, le seuil des 50 000 Palestiniens tués depuis le 7 octobre 2023 avait été dépassé, selon le ministère de la santé local.
Aux slogans pour arrêter les massacres et la guerre, clamés, mardi et mercredi, par les centaines de personnes descendues dans les rues grises de poussière, entre les gravats et les squelettes d’immeubles de l’enclave dévastée, se sont peu à peu mêlés d’autres cris, dirigés contre le Hamas : « Hamas, dehors ! » ou « Hamas terroriste ! » Des voix s’en sont aussi prises à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, qui offre la couverture la plus exhaustive de la situation à Gaza, mais se montre en général complaisante avec le mouvement islamiste. Israël interdit l’accès des journalistes étrangers à la bande de Gaza depuis dix-huit mois.
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