Besoin de s’éloigner de la foule qui s’agrège chez les marchands de glace de plus en plus nombreux dans les ruelles vénitiennes pour reprendre son souffle ? Direction via Garibaldi, seule véritable grande rue de la ville, située dans le quartier Castello. Soudain, l’horizon s’élargit, le regard s’évade. On respire un grand coup et en avant ! A l’attaque du chemin qui mène à l’extrémité de l’Arsenal, où s’affichent les spectacles de la Biennale de la danse.
Dirigée par le chorégraphe Wayne McGregor depuis 2021, la manifestation maintient un haut niveau de curiosité, que la 19e édition, qui se déroule jusqu’au 2 août, ne dément pas. Elle s’abrite cette année sous le thème générique de Myth Makers, une problématique ambitieuse et stimulante. Fabriquer un mythe, voire en devenir un soi-même, n’est pas donné à tout le monde. C’est la star américaine Twyla Tharp, récompensée par un Lion d’or pour ses soixante ans de travail, et la Brésilienne Carolina Bianchi, Lion d’argent, qui ont ouvert le programme les 17 et 18 juillet. Rien de moins que 160 artistes au total pour 75 spectacles et événements participent à cette édition qui entrechoque les styles et les signatures dont celles de la Portugaise Tânia Carvalho, l’Espagnol Marcos Morau ou le Chinois Tao Ye.
Il vous reste 82.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
