Bizutage, actes humiliants ou dégradants, rapports sexuels non consentis : des faits pénalement répréhensibles, commis entre octobre 2023 et septembre 2024, ont été mis au jour par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (Igesr), dans un rapport remis début mars au président de l’université de Tours, Philippe Roingeard.
Ce dernier a saisi la commission disciplinaire à l’encontre de vingt étudiants et déposé un nouveau signalement à la procureure de la République de Tours concernant ces étudiants, a-t-il annoncé le 24 mars. Un premier signalement avait été effectué après la découverte d’une banderole, déployée lors d’une soirée d’intégration en septembre 2024, où était dessinée une femme nue, inconsciente et plongée dans un verre à cocktail, sous laquelle était inscrite une mention explicite au GHB, substance surnommée la « drogue du violeur ».
La mission d’inspection, diligentée après cette découverte, met plus largement en évidence une « problématique systémique » de promotion de faits de bizutage et de violences sexistes et sexuelles (VSS) au sein des associations étudiantes en médecine, rapporte l’université, qui lance également sa propre enquête administrative. Le rapport de l’Igesr, non rendu public, souligne aussi des agissements et manquements graves de la part des associations étudiantes dans les protocoles mis en place pour veiller au bon déroulé des soirées.
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