Si Eric Anziani n’avait qu’une chose à dire à Donald Trump, ce serait ceci : « Continuez vos plans. C’est génial. » C’est ainsi que le président de la plateforme Crypto.com, sur la scène principale de la Paris Blockchain Week, a résumé l’état d’esprit de la plupart des entreprises du secteur des cryptomonnaies, présentes au Carrousel du Louvre mardi 8 avril. Car dans le public d’entrepreneurs et d’investisseurs du salon, qui rassemble jusqu’à jeudi à Paris des milliers de personnes venues du monde entier, l’optimisme suscité par le retour au pouvoir du « président crypto » est loin d’avoir disparu.
« Malgré tout le tumulte en provenance des Etats-Unis, il y a beaucoup de signaux excitants », signalait, dans la matinée, l’un des participants du panel. « C’est quoi la suite pour 2025 ? » Une discussion sur l’état des marchés et des technologies au cours de laquelle la chute brutale des cours mondiaux et les effets de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis à coups de droits de douane agressifs n’ont été que très brièvement évoqués.
Pourtant, ce contexte de crise touche aussi largement les valeurs des cryptoactifs : le 7 avril, le bitcoin perdait 10 % et s’échangeait à 75 000 dollars (68 000 euros) l’unité, soit un retour à son prix d’avant l’élection de Donald Trump. Mais sur les stands et lors des conférences de la Paris Blockchain Week, comme souvent lors de tels rendez-vous, l’heure est avant tout au business et à la quête d’investisseurs, grâce à la promotion tous azimuts des usages des blockchains (trading, « tokenization », intelligence artificielle…), et à la minimisation des aspects les plus problématiques des cryptomonnaies (manipulations de cours, arnaques en lignes, blanchiment d’argent, évasion fiscale…).
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