Après le reggae (« Jamaica Jamaica ! De Marley aux deejays ») en 2017, l’électro (« Electro. De Kraftwerk à Daft Punk ») en 2019, le hip-hop (« Hip-Hop 360 ») en 2021 ou le metal (« Metal. Diabolus in Musica ») en 2024, le temple de la mélomanie qu’est la Philharmonie de Paris continue de passer en revue les genres des musiques populaires avec l’exposition « Disco. I’m coming out », présentée jusqu’au 17 août.
Sous un sous-titre émancipateur – « je me révèle » –, emprunté au hit publié en 1980 par Diana Ross, égérie du label soul Motown métamorphosée en diva disco, et concocté par Nile Rodgers et Bernard Edwards (1952-1996), guitariste et bassiste du groupe new-yorkais Chic. Le premier avait observé dans un bar queer que la chanteuse comptait des sosies parmi les drag-queens et décida d’envoyer un signal explicite à la communauté LGBT. L’expression « coming out » est évidemment et également entendue comme « sortir du placard ».
L’orientation de l’exposition parisienne est ainsi d’emblée indiquée. Stigmatisé pendant son âge d’or, et plus encore lors de son déclin, comme une musique hédoniste et artificielle vouée à la fête et aux corps, haï par des détracteurs réunis derrière le mot d’ordre « Disco sucks » (« le disco craint »), le phénomène est ici replacé dans son contexte originel qui en fait un mouvement de libération.
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