C’est un rituel du dimanche matin à la station du Papang, le téléphérique qui dessert le quartier du Chaudron, à Saint-Denis. Des voyageurs descendent des cabines avec des sacs vides. Ils en croisent d’autres avec des cabas pleins revenant du marché voisin, l’un des plus populaires de La Réunion, connu pour des prix plus abordables qu’en grande surface.
Avec son chariot de courses, Willy Vingadachetty, qui habite sur les hauteurs de la ville, apprécie de ne pas être contraint de prendre sa voiture. « Le téléphérique, c’est rapide et reposant : on ne se casse pas la tête pour trouver une place, applaudit le quadragénaire, ce dimanche 23 novembre. Il en faudrait partout à Saint-Denis. » C’est pourquoi cet usager, comme beaucoup d’autres, salue l’annonce récente de la construction d’une deuxième ligne, dans le nord de Saint-Denis. Plus grande commune des outre-mer avec plus de 150 000 habitants, la ville est chaque jour congestionnée par les voitures aux heures de pointe. Depuis une quarantaine d’années, l’urbanisation n’a cessé de progresser sur les hauteurs qui sont desservies par de petites routes vite saturées.
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