Ce devait être une soirée comme les autres pour Les Sea Girls. Avec un ordre bien établi des chansons, de la fluidité pour enfiler les costumes, les musiciens accompagnateurs dans leur rôle. Tout commence idéalement. Première chanson, Fête et son invite « bienvenue ce soir c’est la fête ». Une deuxième, une troisième… et patatras ! C’est le Dérapage, qui donne son nom au nouveau spectacle des Sea Girls, soit Judith Rémy, Prunella Rivière et Delphine Simon. Judith – les trois gardent leurs prénoms pour incarner leurs personnages – a craqué, a hurlé contre une spectatrice : « Y en a marre, vous allez le lâcher ce téléphone ! »
On n’en a rien vu, juste entendu l’incident. Car ce que nous montre Dérapage, à La Scala, à Paris, jusqu’au 23 février, puis en tournée jusqu’à début juin, c’est ce qui est d’habitude caché. Les coulisses, l’envers du rideau de scène. Voici pour décor les portants avec les costumes à plumes, à paillettes, les robes et déguisements – il y en a à profusion, conçus par Elsa Bourdin –, les caisses dont sont tirés des accessoires. Et les changements de vêtements à vue, tant bien que mal, un raccord de maquillage, vite une ou deux bouffées de cigarette (électronique). Une chamaillerie pour une perruque, Judith qui s’en veut, mais il faut se remettre en train, car le spectacle doit continuer.
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