Le doute planait depuis plusieurs jours : la CGT allait-elle se joindre d’une manière ou d’une autre au mouvement de grève des conducteurs et des contrôleurs (les agents du service commercial trains, ASCT) ? Vendredi 11 avril, tard dans la soirée, le premier syndicat de la SNCF a diffusé un tract appelant les cheminots à cesser le travail dès le 5 mai, en amont du mouvement prévu du 7 au 11 mai à l’appel de SUD-Rail. Ce dernier, troisième syndicat de l’entreprise a « coconstruit », selon ses termes, ce mouvement avec le Collectif national ASCT (CNA), un groupe informel de contrôleurs, qui s’est fédéré sur Facebook et a été à l’origine de grèves en 2022 et en 2024.
Les revendications sont de deux ordres. Les syndicats et le CNA déplorent les modifications de dernière minute des horaires des contrôleurs. « On décale les plannings de gens qui sont déjà en horaires très décalés. On chamboule des vies déjà chamboulées », regrette Fabien Villedieu, secrétaire fédéral de SUD-Rail. Et ils demandent une augmentation de 100 euros par mois de la prime de travail des contrôleurs – tout comme les conducteurs, mobilisés pour une augmentation de leur prime de traction.
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