Restera ? Restera pas ? Depuis le 4 février, l’Unesco est suspendue à la décision du président Donald Trump, qui s’est donné 90 jours pour réexaminer la présence des Etats-Unis au sein de l’organisation onusienne œuvrant dans les champs de la culture, de la science et de l’éducation. Depuis son retour au pouvoir, le président américain a déjà signé son retrait fracassant du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Pour l’Unesco, accusée de « biais antiaméricain » par l’un des conseillers de Donald Trump, Will Scharf, le suspense qui prendra fin le 5 mai est proportionnel à l’enjeu : premiers contributeurs de l’organisation, les Etats-Unis lui allouent chaque année 75 millions de dollars (66 millions d’euros), soit environ 8 % de son budget de 900 millions de dollars.
De son vaste bureau de la place de Fontenoy, avec vue imprenable sur le dôme des Invalides, la tour Eiffel et les 194 drapeaux des membres de l’Unesco qui claquent au vent, sa directrice générale, Audrey Azoulay, garde son calme. En 2017 déjà, les Etats-Unis, dont la contribution représentait alors pour 20 % du budget de l’organisation, avaient claqué la porte, rapidement suivis par Israël, pour sanctionner l’admission de la Palestine comme Etat membre.
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