Il était près de minuit, ce mardi 12 mars, lorsque après plus de six heures d’un débat ponctué d’invectives, de disputes, de réconciliations, de références historiques et de déclamations théâtrales, la résolution de soutien à l’Ukraine a été votée par une majorité à l’Assemblée nationale. Le résultat du scrutin, avec 288 voix pour et 54 contre, sur un total de 474 inscrits, est une victoire pour le camp des proeuropéens. Mais le score est loin d’afficher l’union nationale que certains espéraient. « La résolution était ambitieuse. Une majorité raisonnable et républicaine s’est manifestée sur un axe essentiel de la politique française et européenne », se consolait, dans la soirée, Harold Huwart, député du groupe Liberté, indépendants, outre-mer et territoire (LIOT) d’Eure-et-Loir.
Le texte, symbolique, visait à envoyer un « signal » en faveur de Kiev, tout en affichant la réprobation du Parlement envers la Russie de Vladimir Poutine et l’administration américaine de Donald Trump, qui s’est dit prête, début mars, à lâcher le soutien militaire à l’Ukraine avant de faire volte-face ces dernières quarante-huit heures. « Cette résolution, n’exagérons pas notre influence, est simplement la petite pierre des peuples des nations européennes » , commentait à la tribune Jean-Louis Thiériot, représentant de la Droite républicaine (DR).
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