Pour la droite, François Bayrou présente plusieurs défauts comme premier ministre. Le dernier en date est d’avoir profité de la chute de Michel Barnier, dont plusieurs députés du parti Les Républicains (LR) entretiennent la nostalgie. D’autres n’ont jamais digéré l’appel du centriste à voter pour le socialiste François Hollande contre Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle de 2012. Les plus anti-macronistes ruminent, eux, son rôle essentiel dans l’ascension d’Emmanuel Macron vers l’Elysée. « Comme on n’avait pas d’attente, on ne peut pas vraiment être déçu », résume, philosophe, Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe La Droite républicaine (DR) à l’Assemblée nationale ; le député du Val-de-Marne accorde un talent au Palois : « Il ne fait pas grand-chose mais réussit à ne fâcher personne. »
Fâché ou pas, Laurent Wauquiez a durci le ton cette semaine. Mardi 18 mars, le président des députés LR a interpellé le premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement. La sienne était construite sous la forme d’un bref réquisitoire en inaction. « Nous avons reçu le programme législatif de votre gouvernement pour le semestre à venir, et il n’y a rien », a attaqué l’élu de la Haute-Loire. Seconde lame le lendemain sur la chaîne Cnews : « Je ne veux pas que la droite soit au gouvernement pour être la caution de l’immobilisme du premier ministre. »
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