Le député Charles Alloncle (Union des droites pour la République, UDR, Hérault) le souligne fièrement : jamais, jusqu’ici, l’audiovisuel public n’avait été l’objet d’une commission d’enquête parlementaire. Ce sera bientôt chose faite : entre le 25 novembre, date de lancement des auditions, et la mi-avril, échéance de remise du rapport final, une cinquantaine d’entretiens auront été menés afin d’interroger « la neutralité, le fonctionnement et le financement » de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, l’Institut national de l’audiovisuel, Arte, TV5 Monde et même les chaînes parlementaires LCP-Assemblée nationale et Public Sénat.
« Les dirigeants des différentes entités seront auditionnés à raison de ce qu’elles coûtent aux Français », promet M. Alloncle, confirmé, mercredi 12 novembre, dans la fonction de rapporteur. Avec ses « 2,5 milliards de budget », France Télévisions devrait donc, sans surprise, occuper une place centrale dans les débats ; sa présidente, Delphine Ernotte, pourrait même être convoquée deux fois, au début et à la fin des travaux.
Une seule invitation, en revanche, devrait suffire à l’audition de Patrick Cohen. C’est en effet la diffusion d’extraits volés d’une conversation à laquelle le journaliste participait, en compagnie de Thomas Legrand et deux dirigeants socialistes, qui est à l’origine du souhait d’Eric Ciotti, président de l’UDR, de consacrer le droit de tirage de son groupe à l’audiovisuel public − plutôt qu’au coût de l’immigration. Pour M. Alloncle, l’échange qui aura lieu avec l’éditorialiste, mais aussi avec ses consœurs Léa Salamé ou Elise Lucet, n’a d’autre but que de répondre à « la défiance croissante des Français vis-à-vis des médias ».
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