A Lisbonne, la Fondation Gulbenkian est célèbre pour son action philanthropique tous azimuts et les moyens colossaux dont elle dispose, pour la richesse phénoménale de sa collection d’art et le soutien qu’elle a fourni aux créateurs portugais sous la dictature. Mais elle l’est aussi pour le complexe de bâtiments brutalistes étagés en terrasses abritant ses locaux, pour l’atmosphère feutrée, délicieusement seventies l’intérieur, et pour le fabuleux parc dans lequel ils sont implantés dans la capitale portugaise. A la fin des années 2010, celui-ci s’est substantiellement agrandi pour intégrer les jardins d’un château voisin, et la fondation en a profité pour s’offrir une nouvelle jeunesse.
En faisant tomber le mur d’enceinte de quatre mètres qui ceinturait les jardins du château, l’opération allait permettre d’ouvrir le domaine de la fondation sur son flanc sud, dans une partie bien plus animée de Lisbonne que celle à laquelle son entrée historique était connectée. Elle imposait toutefois de reconfigurer un des bâtiments du site, celui que l’architecte britannique Leslie Martin (1908-2000) avait réalisé, en 1983, pour le Centre d’art moderne (CAM).
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