Ça swingue dans les musées londoniens. Dans les musées nationaux en particulier, fleurons de la couronne britannique, qui multiplient ces temps-ci les projets de rénovation, d’extension, de transformation. Au printemps, le Victoria and Albert Museum (V&A) inaugurait ainsi le V&A East Storehouse, un bâtiment conçu par les New-Yorkais Diller Scofidio + Renfro, pour stocker les réserves et en faire tout à la fois une attraction populaire. Au même moment, la National Gallery rouvrait son aile ouest, la Sainsbury Wing, dont l’espace a été reconfiguré par l’Allemande Annabelle Selldorf. Le British Museum, quant à lui, annonçait une véritable transmutation, sous la houlette de l’architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh. Autre projet à venir, le V&A East Museum, nouveau lieu d’exposition situé, comme le V&A East Storehouse, aux confins du parc olympique Queen Elizabeth, dans cette partie est de la capitale en plein développement depuis les Jeux olympiques de 2012, devrait ouvrir dans les prochains mois.
Rien de concerté dans cette affaire. Le mouvement traduit simplement le caractère dynamique de vénérables institutions qui n’ont jamais cessé d’évoluer depuis leur création, au XIXe siècle, pour s’adapter à l’époque. « Chacune développe un master plan qui lui est propre, considère Paul Gray, le directeur opérationnel de la National Gallery, et qui répond à des objectifs spécifiques. Les nouveaux bâtiments que construit le Victoria and Albert Museum depuis l’ouverture de l’antenne de Dundee, en Ecosse, en 2018, répondent à la demande, très forte aujourd’hui, de voir les collections nationales profiter plus équitablement aux différents territoires. C’est une question qu’on se pose aussi, mais on a choisi d’y répondre d’une autre manière, en prêtant des œuvres à des musées de province. »
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