A Lyon, la majorité de la métropole se retrouve dans une situation paradoxale. Elus en 2020, les écologistes essuient de vives critiques des oppositions sur la mise en œuvre de la zone à faibles émissions (ZFE), alors que le dispositif a été instauré en 2019 par un gouvernement à majorité macroniste.
La métropole de Lyon a décidé de repousser de deux ans l’ultime étape de la ZFE, à savoir l’interdiction des véhicules de Crit’Air 2, donc des moteurs diesel. Ce qui représente un tiers du parc total des véhicules actuellement en circulation. Initialement prévue en 2026, cette interdiction du diesel est fixée à Lyon au 1er janvier 2028. Le choix n’est toutefois pas définitif. Le président de la métropole, Bruno Bernard (Les Ecologistes), a laissé entendre qu’il ne s’interdisait pas de repousser encore ce calendrier, voire de l’abandonner si les indicateurs sont au vert.
L’exécutif de la deuxième métropole de France en vient à réclamer des mesures et des moyens que l’Etat tarde à apporter. « La loi impose des interdictions, mais nous avons l’impression de ramer tout seuls. Il faut que les foyers aux revenus modestes puissent s’en sortir. Pour moi, la remise en cause de l’application du Crit’Air 2 n’est pas un tabou. Mon objectif essentiel, c’est de faire baisser la pollution », affirme Bruno Bernard.
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