La contre-offensive lancée par Andry Rajoelina pour tenter de désamorcer la contestation de la jeunesse qui, depuis dix jours, défie son autorité se jouait dans la rue, samedi 4 octobre. Pour la première fois depuis le début du mouvement lancé par la génération Z, les habitants de la capitale Antananarivo avaient été appelés à marcher en soutien au président. L’opération n’est cependant pas parvenue à drainer les foules.
En milieu de journée, quelques centaines de personnes seulement se trouvaient rassemblées dans les quartiers d’Andavamamba et d’Ankorondrano malgré le message de soutien au régime relayé sur plusieurs comptes Facebook. Parmi eux, celui de la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy, figure bien connue de l’entourage présidentiel et ancienne porte-parole du gouvernement. « Nos voix comptent aussi », avait-elle ainsi interpellé, la veille, en demandant de faire bloc derrière celui qui « a été élu par le peuple ».
La mobilisation était loin de la démonstration de force espérée par le camp du président. Presque aucun manifestant ne portait de tee-shirt orange à l’effigie d’Andry Rajoelina, comme il est d’usage lors des meetings de campagnes électoraux. Dans le nord de la capitale, le Coliseum d’Antsonjombe, où un rassemblement avait été envisagé, est resté vide toute la journée.
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