Les militaires vont-ils une nouvelle fois prendre en main le destin de Madagascar ? Samedi 11 octobre au soir, ce scenario n’était plus à exclure tant la situation était confuse sur la Grande Ile, après qu’une importante unité de l’armée de terre est sortie de sa caserne pour apporter son soutien à la jeunesse qui défie le président, Andry Rajoelina, depuis le 25 septembre pour réclamer des conditions de vie décentes. Une chose est certaine, à l’issue de ce samedi, l’équilibre des forces a changé.
Au sein de l’exécutif, seul le premier ministre, le général Ruphin Zafisambo, a pris la parole. Nommé seulement cinq jours plus tôt, le 6 octobre, il a exhorté au calme et répété que le pouvoir est prêt au dialogue dans le cadre d’une médiation confiée au Conseil œcuménique des Eglises Chrétiennes (FFKM).
Le président Rajoelina est resté invisible, se bornant à démentir les rumeurs de sa fuite du pays par un communiqué affirmant que « le chef de l’Etat est sur le territoire et travaille avec le premier ministre pour trouver une solution aux affaires nationales ». Sa situation n’est, quoi qu’il en dise, jamais apparue aussi fragile.
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