Des enfants qui jouent au foot, dansent ou s’initient à la boxe sur un ring flambant neuf. Des parents, dont nombre de mamans voilées, qui papotent. Et des élus municipaux qui naviguent entre les groupes, ravis de pouvoir enfin fêter l’ouverture d’un équipement promis depuis… 2010. L’inauguration, mercredi 17 septembre, du complexe sportif Pape-Diouf, du nom du président de l’Olympique de Marseille (2005-2009) mort en 2020, apporte un oxygène bienvenu à Belsunce. L’ex-journaliste, d’origine sénégalaise, a vécu, comme beaucoup de néoarrivants, dans ce quartier du centre de Marseille, entre gare Saint-Charles et Canebière. « Il y gardait ses habitudes, venait y acheter ses épices », raconte son fils Karim Diouf, invité d’honneur de la journée.
Assis à l’ombre en attendant les discours, Mohamed Douichene, 38 ans, et son épouse Nora, 34 ans, ont, eux aussi, débarqué à Belsunce à leur arrivée à Marseille. C’était il y a un an. Ils venaient d’Oran (Algérie) pour faire soigner leur fils. « On a choisi ce quartier parce qu’il était central. Maintenant, on voudrait changer. C’est beau, mais on ne se sent pas à l’aise. Il y a des tirs, des bagarres, le trafic. Il manque la sécurité… », souffle, l’air gêné, M. Douichene, comme désolé de critiquer cette terre d’accueil.
Il vous reste 85.53% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.