Un tour du propriétaire en trois étapes. Mercredi 4 septembre, le maire de Marseille, Benoît Payan (divers gauche), a joué au VRP pour présenter une partie des six nouvelles écoles primaires de la ville qui, deux jours plus tôt, ont accueilli leur première rentrée scolaire. Deux rénovations complètes et une construction ex nihilo concernant au total plus d’un millier d’élèves, choisies dans des quartiers du centre et du nord de la ville pour symboliser l’avancée tous azimuts du plan « écoles », lancé en octobre 2021 par le Printemps marseillais, la coalition de gauche au pouvoir. Un programme visant 188 établissements sur les 470 de la commune, objet d’un soutien financier inédit de 400 millions d’euros de l’Etat, dans le cadre du plan Marseille en grand.
A l’école des Abeilles (1er arrondissement), située dans l’hypercentre, au pied des cités des quartiers nord Malpassé-Les Oliviers (13e) ou dans le quartier très paupérisé et sous-équipé de la Belle-de-Mai (3e), le maire de Marseille, accompagné du préfet de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe Mirmand, a dévoilé « avec fierté » des bâtiments aux architectures réussies.
Gymnase et cour de récréation en étages pour le premier, dont le projet avait toutefois été lancé sous la précédente mandature, répondant aux contraintes d’un foncier urbain étroit. Vaste cour au sol perméable, bordée d’arches et plantée d’arbres pour le deuxième. Enfin, espaces lumineux et cour circulaire avec vue sur les toits de Marseille pour l’école Marceau. Construit sur un ancien terrain vague, ce nouveau groupe scolaire de 21 classes change la vie d’élèves qui étaient accueillis jusqu’alors dans des classes aménagées depuis douze ans dans des préfabriqués.
L’opposition dénonce un « plan raté »
« La puissance publique doit offrir le beau aux élèves, quel que soit le quartier où ils vivent », a souligné Benoît Payan, qui, tout au long du déplacement, ne s’est pas gêné pour évoquer l’« état de délabrement des écoles » après les vingt-cinq années de mandats de Jean-Claude Gaudin (Les Républicains). « C’était honteux », rappelle-t-il. « On va inaugurer 17 écoles cette année. Ainsi, 30 chantiers sont effectivement lancés et seront tout à fait avancés en 2025. Et avec les études, 70 écoles en tout seront en route à la fin du mandat. Nous sommes en train de réussir ce que d’aucuns pensaient impossible », s’est félicité le maire.
Des chiffres toutefois moins ambitieux que ceux qu’il avait lui-même annoncés lors du lancement du plan en octobre 2021, lorsqu’il évoquait un objectif de 80 écoles « traitées » au cours du mandat.
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