Marine Le Pen a atterri à Mayotte ce dimanche pour y entamer une visite de deux jours, trois semaines après le passage du cyclone Chido.
La présidente des députés du Rassemblement national a estimé qu’il manquait un « volet diplomatique » au plan « Mayotte debout » du gouvernement.
« Donner de l’argent’ ne servira « à rien si on ne règle pas le problème de l’immigration clandestine », a-t-elle affirmé.
À son arrivée à Mayotte, ce dimanche après-midi, Marine Le Pen a indiqué être « d’abord venue écouter » les « réclamations » et les « souffrances » des Mahorais, trois semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido. La présidente des députés du RN a enjoint le gouvernement à tenir les « promesses » faites à la population de l’archipel depuis la catastrophe, avant de donner son avis sur le plan de reconstruction « Mayotte debout ».
« Il ne va pas assez loin parce que je pense qu’il manque un volet important, qui est un volet diplomatique, sans lequel beaucoup des choses qui sont promises ne seront pas tenues », a estimé Marine Le Pen. Cette dernière a pointé du doigt les importants flux migratoires en provenance des Comores : « Pardonnez-moi d’avoir été la première (…) à avoir dit que faire des promesses pour faire des subventions, donner de l’argent à Mayotte ne servirait à rien si on ne règle pas le problème de l’immigration clandestine », a-t-elle souligné.
Un premier texte d’urgence dévoilé mercredi
La députée du RN a donc indiqué que son groupe amenderait le projet de loi d’urgence préparé par le gouvernement, « en fonction de ce qui parait nécessaire pour obtenir des résultats rapides ». Le texte doit être présenté dès mercredi en Conseil des ministres, avant d’arriver au Parlement la semaine suivante, pour une adoption prévue avant la fin du mois.
Dans une tribune commune publiée plus tôt ce dimanche par le Figaro, les ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau, des Outre-mer Manuel Valls et des Armées Sébastien Lecornu ont promis de proposer des « mesures de fermeté » contre l’immigration irrégulière dans l’archipel, à l’occasion d’un « second projet de loi pour Mayotte, travaillé en concertation avec les élus mahorais ».