LETTRE DE MONTRÉAL
Ce dimanche matin, comme tous les trois mois, l’équipe du Centre des sciences de Montréal organise une de ses « matinées apaisées ». Elle n’accueille que les visiteurs à besoins particuliers, qu’ils vivent avec une déficience physique, intellectuelle, ou qu’ils soient « sur le spectre de l’autisme », comme l’explique Cybèle Robichaud, directrice du musée. L’expérience diverge d’une matinée classique : éclairage tamisé, son des jeux au minimum, sas « de retour au calme », et, comme il y a moins de monde, plein d’espace pour chacun. « Il faut qu’ils puissent être à l’aise et que les stimuli soient limités », note la directrice.
Julie Bourgeois, mère de Charles, un blondinet de 6 ans qui vit avec un trouble autistique, ne manque plus une de ces matinées. « Il y va et, ensuite, il nous en parle pendant des mois, jusqu’à ce qu’on aille à la suivante », sourit la jeune femme, alors que son fils est en train d’être emballé dans une immense bulle de savon. « La bulle, ça pourrait déclencher des cris, s’il y avait du monde et du bruit autour. Mais là, rien, il est relax ! »
Il vous reste 78.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.