Nul besoin de s’équiper de capteurs techniques pour constater qu’à Paris le volume sonore de la circulation routière a nettement baissé. Dans les rues de la capitale, le nombre de voitures thermiques est en déclin constant depuis des années et, sous le capot de celles qui continuent de rouler, la plupart des moteurs ont été améliorés. « A Paris, la tendance est à la diminution du bruit routier », confirme Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif, l’organisme chargé de mesurer les nuisances sonores en Ile-de-France.
Bonne nouvelle ? Pas que. Avec un niveau sonore général en baisse, les pics acoustiques se font plus entendre et sont d’autant moins supportables ; en s’atténuant, le ronron des voitures a fait émerger les nuisances sonores ponctuelles de la circulation (klaxons, sirènes) et celles liées aux humains (musique, terrasses). De plus, le Covid-19 et le premier confinement ont révélé aux tympans des Parisiens qu’il pouvait exister un relatif silence urbain, et ce souvenir ne s’est pas estompé : au contraire, « depuis 2020, la sensibilité au bruit s’est développée », assure Fanny Mietlicki.
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