Soleil de plomb sur la place de la République à Paris et sa statue de bronze. Dimanche 6 avril, plusieurs milliers de personnes ont investi l’esplanade. Une réponse à l’offensive de l’extrême droite contre l’institution judiciaire depuis la condamnation de Marine Le Pen à quatre ans de prison et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire dans l’affaire des assistants parlementaires européens. A quelques kilomètres de là justement, place Vauban, la leader du Rassemblement national (RN) tenait au même moment un meeting. Un affrontement politique à vol d’oiseau.
La contre-manifestation de la gauche a failli faire long feu tant les partis ont étalé leurs divisions ces derniers jours. Si le Parti socialiste, le Parti communiste français et plusieurs syndicats et associations de la société civile, dont la CGT, la Ligue des droits de l’homme ou encore SOS Racisme, ont jugé ce rassemblement prématuré, et invité plutôt à manifester le 12 avril, l’appel de La France insoumise (LFI) et des Ecologistes a malgré tout été entendu.
Selon LFI, 15 000 personnes auraient répondu présent, un chiffre qui paraît largement exagéré au vu de l’affluence. « Il était important de montrer aujourd’hui que lorsque l’extrême droite s’attaque à la République, la démocratie et l’état de droit, cela ne peut pas rester sans réponse populaire », a expliqué le coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, en arrivant sur place, accompagné des parlementaires « insoumis ».
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