La verrière du Grand Palais, à Paris, rutile dans le soleil. A peine perceptibles, des fils traversent l’espace, rythmant la vision du bâtiment qui culmine à quelque 60 mètres. Ce faisceau de lignes délicatement tressées accueille huit highliners sous la houlette de Nathan Paulin. Détenteur d’une dizaine de records mondiaux, le funambule, qui a parcouru sur une slackline les 670 mètres séparant la tour Eiffel et le Trocadéro pour le Téléthon, en 2017, collabore ici avec le chorégraphe Rachid Ouramdane. « Rachid parlait souvent de créer une toile d’araignée d’highlines, raconte Nathan Paulin. On a réussi à concrétiser ce rêve. C’était un peu effrayant au départ d’accrocher les sangles, car cela implique beaucoup de travail technique, mais ça s’est révélé finalement plus facile que la tour Eiffel ou le Mont-Saint-Michel. »
Cette installation arachnéenne et monumentale, qui rassemble une quinzaine d’acrobates et 25 jeunes chanteurs de la Maîtrise de Radio-France, s’intitule Vertige. Elle fête, du vendredi 6 au dimanche 8 juin, la réouverture du Grand Palais, en même temps que le nouveau festival conçu par Didier Fusillier, président de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, sous le nom de Grand Palais d’été. Mardi 3 juin, pendant que le compositeur Christophe Chassol fait des gammes sur son clavier, une répétition de Vertige se met tranquillement en place.
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