C’est un élégant immeuble blanc paré de bois, flambant neuf, au pied du métro Gambetta, dans le 20e arrondissement de Paris. Rien ne le distingue d’autres bâtiments voisins vu de l’extérieur, mais, à l’intérieur, tout y est singulier. Dans le hall d’entrée, sur un grand tableau, les sorties des poubelles et le ménage sont programmés jusqu’à la fin janvier : les habitants ont collé l’étiquette à leur prénom (Margot, Rachid, Hugo, Vicki…) dans la case correspondant à leur semaine de corvée.
Sur la droite, dans la salle commune dénommée « la Pastèque », les locataires ont fêté ensemble le réveillon du 31 décembre. Sur la gauche, un local a vocation à devenir un studio de musique et, dans le fond, des baies vitrées donnent sur un jardin en gradins. Au 7e étage, la buanderie collective s’ouvre sur une vaste terrasse avec une vue à 360 degrés sur tout Paris. Cette habitation chaleureuse, où fauteuils et tapis invitent à faire une pause entre voisins à tous les étages, devant une bibliothèque mutualisée ou une affiche géante d’un spectacle de Pina Bausch, est un exemple à ce jour unique d’habitat participatif dans la capitale.
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