Cela s’apparente à la note en petits caractères sur un contrat : le pays organisateur des Jeux olympiques et paralympiques est aussi tenu – de façon tacite – d’organiser un sommet international consacré à la lutte contre la malnutrition. Une initiative prise par le Royaume-Uni en 2013, à l’occasion des Jeux de Londres, qui entendait profiter de la fenêtre médiatique pour mobiliser la communauté internationale sur la nutrition, enjeu crucial de développement qui n’a pas de cadre de rencontre multilatéral spécifique. Cette coutume récente a déjà connu des aléas : le Brésil ne l’avait pas organisé après les Jeux de Rio de 2016 et l’événement avait été délocalisé en Italie en 2017 ; le Japon avait, lui, tenu un sommet 100 % virtuel en 2021, alors que la pandémie de Covid-19 sévissait encore.
Quatre ans plus tard, le gouvernement français organise, dans un contexte d’urgence redoublée, le sommet Nutrition pour la croissance (Nutrition for Growth, N4G), jeudi 27 et vendredi 28 mars. Premier grand rendez-vous de solidarité internationale depuis les annonces fin janvier de l’arrêt de la majorité des financements américains pour l’aide humanitaire et l’aide au développement, ce sommet représente un test de crédibilité pour la communauté internationale. La malnutrition, première cause de mortalité infantile dans le monde, est en effet chroniquement sous-financée, et ce même avant le revirement américain et la baisse des financements de plusieurs pays européens.
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