Un air de pleine campagne à quelques encablures de la grande ville. Le bruit des moteurs est loin, on n’entend que le chant des oiseaux, le clapotis de la rivière, le bruissement des feuilles dans le vent. Au loin, dans leur enclos arboré, deux chevaux broutent au milieu d’un paysage champêtre typique de la Somme. Le parc du Pré-du-Moulin a tout d’un lieu apaisant.
Le « poumon vert » de Pont-de-Metz (Somme), comme l’appellent les 2 500 habitants de cette commune résidentielle jouxtant Amiens, fait le bonheur des joggeurs, des cyclistes, des enfants. La pelouse est verdoyante, hormis dans cette zone, entre la table de pique-nique et les deux courts de tennis, où le gazon n’a pas le même aspect. Un rectangle d’environ un mètre sur deux, un peu plus terreux que le reste, où ce détail attire l’œil : l’herbe est couchée.
C’est là, non loin des petites balançoires en forme de tortue ou de dinosaure, que gisait le cadavre atrocement mutilé découvert par une jeune femme qui promenait son chien, lundi 4 août, à 7 heures. Un homme, né en 1992, baignant dans son sang. « Nos employés municipaux ont nettoyé hier. Ils ont fait ce qu’ils ont pu parce que, depuis le matin, ç’avait bien stagné dans la terre », dit le maire (sans étiquette) Loïc Bulant, vaillant face au tourbillon qui a frappé sa paisible commune.
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