« En raison d’un appel à la grève (…) contre la stratégie éditoriale et les réformes menées par la direction dans un contexte d’économie… » Les fidèles des antennes de Radio France (France Inter, France Bleu, France Culture, Franceinfo, France Musique, FIP ou encore Mouv’) entendront encore, mardi 26 août, ce refrain familier. Ils l’ont révisé toute la journée de lundi : absence de 5/7, matinale à éclipses, non-diffusion de « La Terre au carré », etc. sur France Inter ; antenne de France Culture intégralement musicale jusqu’à 12 h 30 puis sporadique ; grosses perturbations dans plus de la moitié du réseau Ici (anciennement France Bleu)… Si la direction de Radio France a établi un taux de participation à la grève de 7,15 % des salariés au siège et 10,66 % sur l’ensemble de l’entreprise (contre 13,12 % et 15,72 % lors du mouvement de fin juin), l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD, UNSA), elle, a parlé de « réussite » au regard des perturbations provoquées par la mobilisation.
Lundi après-midi, une deuxième réunion de négociation (après celle de vendredi) s’est soldée par un nouveau constat d’échec. « Je n’avais de cesse de rétablir la vérité des choses et de rappeler les propositions concrètes déjà faites, explique Charlotte Ballero, la directrice des ressources humaines. On peut s’engager dans un échange respectueux, sauf si les propos sont déformés. Or les deux parties ont l’impression que leurs positions sont caricaturées ». En plus de réitérer des propositions déjà avancées (propositions d’ateliers pour Ici par exemple), la dirigeante assure en avoir formulé d’autres, qui seront consignées par écrit d’ici à mardi en fin de journée. « Nous restons dans un esprit d’ouverture, pour régler un conflit qu’on espère le plus court possible », ajoute-t-elle.
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